Pauline Kocher

 

Sensibilisée très jeune aux arts de la scène, elle suit un parcours universitaire en lettres et études théâtrales.

En 2007, la découverte du travail de Victoria Chaplin dans le Cirque Invisible est déterminante, elle s’oriente alors vers le costume de scène.

Après un diplôme des métiers d’art de costumier-réalisateur à Lyon, elle intègre l’ENSATT et en sort diplômée en 2011.

Lors de sa formation, elle a l’occasion de travailler avec le Royal de Luxe, la compagnie Philippe Genty, la compagnie du Hanneton…

Ces rencontres affinent sa vision du costume et la portent à explorer le costume-objet et la marionnette.

Passionnée par le costume dans son rapport au corps et à l’espace, elle souhaite l’aborder comme une sculpture mouvante en perpétuelle transformation.

Elle aime travailler les matières, trouver des astuces pour faire vivre un vêtement de scène.

En 2011, elle rencontre Charlotte Pareja. Elles ouvrent ensemble l’Atelier Bonnetaille à Annonay : un atelier de création et de fabrication de costumes de scène.

Elle travaille sur des créations de l’Opéra de Lyon.

 

“En premier lieu, il y a le corps.

Le corps et son histoire,
le corps et sa matière, son volume, son espace,
le corps et son souffle.
Et puis, il y a le costume.
Le costume…
Le costume est une forme au delà du corps.
Plastique, matériel, visible, le costume est volume, matières, couleurs…
Le costume est une enveloppe, une peau, une carapace,
un espace en creux dans lequel on se glisse.
Un vide.
Le costume est un espace vide en attente d’un souffle.
Le costume abrite le corps, le corps habite le costume.
A eux deux, ils se forgent, se forment, se transforment.
Métamorphose.
Le costume est un abri. Il cache et il protège;
pourtant, il sait être transparent.
Il laisse voir.
Car le costume est invisible. Il respire. Il est organique.
Il est mouvement.
C’est une peau, une peau qui respire.
Laisser passer l’air.
Ne pas bafouer le corps.
Rendre au corps son souffle, sa posture, sa silhouette.
Entre existence et absence.
Laisser le corps se raconter.
Laisser le corps parler, respirer,
raconter son mystère.”

Pauline Kocher